> Cancérologie : accompagner les propriétaires d'animaux malades

Julie COLONNA D'ISTRIA
CHV Anicura Aquivet
Eysines

I- Introduction

Accompagner les propriétaires d’animaux atteints d'un cancer est une mission délicate. Il débute du positionnement du rendez-vous pour annoncer la « mauvaise nouvelle », passe par des contrôles et s’achève par son décès. Il s’effectue aussi bien par téléphone qu’en direct à la clinique. Afin que le suivi de ces familles soit une réussite, l’ASV, travaillant en collaboration avec le vétérinaire, doit maîtriser un certain nombre de savoirs (données médicales relatives au cancer), de savoir-être (empathie), et un bon sens de l’organisation.

II- Savoir

Chez nos animaux de compagnie, toutes les espèces peuvent être touchées (y compris chez les NAC) et à tout âge. Les avancées de la médecine vétérinaire ainsi que l’évolution des attentes et des soins des propriétaires permettent l’allongement de leur espérance de vie. Ils conduisent aussi à l’augmentation du nombre de diagnostics de cancers [1].

1. Options de prise en charge et choix des propriétaires

Face au diagnostic ou à la suspicion de cancer chez leur animal, les propriétaires vont être confrontés à des décisions difficiles. Ils ont à choisir parmi plusieurs options de prise en charge. Chacune est associée à des limites, risques et un pronostic très variable (de quelques jours de survie à une guérison éventuelle). Chacune a aussi des implications matérielles et financières qui participent à leur décision (cf figure 1).

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Figure 1

 

2. Aspects spécifiques liés au suivi des patients recevant une chimiothérapie

Le souhait des propriétaires de recourir à la chimiothérapie pour leur animal de compagnie est de plus en plus fréquent (y compris chez les NAC) d’où l’importance d’en maîtriser les points clés [2].

La plupart des médicaments anticancéreux présente un potentiel cytotoxique, c’est-à-dire qu’ils sont toxiques pour n’importe quelle cellule de n’importe quel être vivant :

  • soit immédiatement, soit à long terme, soit localement, soit de manière plus générale ;
  • via les produits en eux-mêmes ou leurs résidus excrétés par l’animal dans la salive, les vomissures, les déjections, les urines et le sang ;
  • pour toute personne en contact avec l’animal : l’équipe soignante ou l’entourage familial de l’animal.

NB : les femmes enceintes, personnes immuno-déprimées et les enfants ne doivent pas entrer en contact avec ces animaux pendant toute la période où ils excrètent des résidus de médicaments anticancéreux.

En conséquence, des mesures de précautions doivent être respectées selon les bonnes pratiques réglementaires édictées par l’Ordre National des Vétérinaires pour protéger les personnes comme l’environnement.

Cette réglementation impose que l’animal soit hospitalisé dans la structure habilitée, pendant une journée après la séance pour certaines molécules. 

Après l’administration d’un médicament anticancéreux, afin de limiter l’exposition aux résidus, même en l'absence d'effets secondaires, des précautions sont nécessaires au domicile comme en clinique pendant une durée variable suivant la molécule utilisée. Cette période est dite « de surveillance accrue ».

Après un traitement anticancéreux, l’animal peut toujours avoir des effets secondaires qui doivent être traités. Chaque rapport d’effets indésirables doit être remonté au vétérinaire. Même en l’absence d’effets secondaires, le suivi de ces patients implique des analyses régulières.

Dans le cadre des suivis des patients en chimiothérapie, il faut préparer l’arrivée de ces patients à la clinique : se renseigner sur la date du dernier traitement et la molécule utilisée pour savoir si on est toujours dans la « période de surveillance accrue »

Le cas échéant, il faut :

  • les isoler de la salle d’attente pour éviter la contamination de l’environnement en cas de vomissements etc.
  • prendre des mesures de protection pour manipuler les animaux, leurs prélèvements et leurs excreta.
  • en dehors de cette période, ils sont gérés comme les autres animaux.

3. Réagir face à la question « Est-ce-qu’il souffre ? »

Cette question est au cœur de la réussite du suivi de ces patients. L’appréciation de la notion de douleur et de qualité de vie est un discours qui relève de la fonction du vétérinaire. Elle doit toujours être transmise à celui-ci pour qu'il fasse un point.

III– Savoir-être

Réussir le suivi de ces familles nécessite d’appréhender un contexte médical complexe mais aussi une approche psychologique adaptée. Il faut savoir faire preuve d'empathie, c'est- à-dire être capable de comprendre l'émotion du propriétaire et lui témoigner de cette compréhension. Il y a peu de données en médecine vétérinaire. On peut se baser sur des idées issues de la psycho-oncologie en médecine humaine.

1. Appréhender les différentes réactions possibles

Une mauvaise nouvelle est définie comme une information qui va altérer négativement l’image que le propriétaire a de son animal et de son futur. Elle sera perçue différemment par chaque personne dépendant de son vécu, de sa personnalité, de ses croyances et de son entourage. Elle peut avoir des répercussions émotionnelles (tristesse, peur), cognitives (problèmes d’attention), comportementales (distance). Il faut savoir respecter chaque réaction et s'adapter [3].

2. Comprendre les attentes des propriétaires

Une fois qu’on a cerné l’ensemble des réactions possibles, il faut essayer de cerner les attentes des propriétaires. Bien qu’il soit impossible d’établir une liste de recommandations valables pour tous, on peut retenir certaines idées d’après les études menées chez l’homme.

Le discours de l’équipe médical est apprécié lorsqu’il est :

  • clair et honnête ;dDélivré avec empathie et dans de bonnes conditions.

Les familles se sentent bien accompagnées lorsque :

  • l’équipe médicale semble avoir des compétences scientifiques fiables ;
  • elles se sentent actrices du suivi ;
  • elles ont des rendez-vous de suivi : avoir une échéance à court terme réduit l’anxiété ;
  • elles peuvent parler de leurs émotions ;
  • lorsqu’il existe une continuité de discours entre les intervenants.

IV– Savoir-faire

Tout d’abord, rappelons que la communication de toute information médicale relève de la fonction du vétérinaire. En aucun cas, un diagnostic ne doit être transmis au téléphone ou à l'accueil par l’ASV ou encore être transféré par mail. 

En pratique, à toute étape de l’accompagnement de ces familles, les conseils suivants sont à méditer :

  • à l’accueil comme au téléphone, il faut se mettre dans de bonnes conditions : au calme, consacré à la tâche en cours ;
  • suite à la réception des résultats ou à une sollicitation, positionner un rendez-vous le plus tôt possible : l’attente est un facteur d’anxiété ;
  • choisir un créneau de rendez-vous adapté : disponibilité du vétérinaire ;
  • à l'arrivée, on peut proposer d’isoler la famille pour préserver son intimité ;
  • la salle de consultation doit être confortable, propre et idéalement différente des salles habituelles pour l’euthanasie et l’annonce des mauvaises nouvelles ;
  • le temps imparti avec le vétérinaire doit être suffisant et sans interruption ;
  • la présence d’une autre personne de l'équipe que le vétérinaire n’est pas souhaitable ;
  • il faut respecter le choix des propriétaires d’être accompagnés de proches ;
  • consigner un maximum d'informations par écrit dans le dossier.

Cette liste n’est ni exhaustive ni valable pour toutes les familles. Il faut aussi savoir s’adapter.

V- Conclusion

Accompagner les familles d’un animal malade est un exercice délicat. Ces suivis peuvent aussi avoir des répercussions sur le personnel soignant. Afin de limiter les impacts de cette charge émotionnelle, les préconisations usitées en médecine humaine peuvent s’appliquer à notre pratique quotidienne ( ex : confier ces situations à des personnes aptes, parler de ces suivis en équipe).

Bibliographie

  1. Migallon Guzman DS. Exotic Animal Oncology. Vet Clin North Am Exot Anim Pract. 2017; 20 (1):XI-XII
  2. Ordre National des Vétérinaires. Guide réglementaire Bonnes pratiques d'emploi des médicaments anticancéreux en médecine vétérinaire. 2009
  3. Fallowfield L., Jenkins V. Communicating sad, bad, difficult news in medicine. The Lancet. 2004; 363: 312-319
Pas de conflit d'intérêt déclaré.

> Connaître les grands types de cancer et les traitements

Claire BEAUDU-LANGE
Clinique vétérinaire de la Pierre Bleue
35550 Pipriac

Les cancers touchent un grand nombre d’entre nous et il en est de même chez les animaux domestiques et mêmes les animaux de rente.

Ces maladies ont des pronostics divers, et pas nécessairement plus mauvais que d’autres maladies, mais l’annonce de leur diagnostic porte intrinsèquement une charge émotionnelle très particulière aux yeux des propriétaires et de leur famille. C’est une maladie où il faut tenir compte du contexte de vie de l’animal, et tous les propriétaires ne se lanceront pas dans des traitements avancés. Ces traitements peuvent être très divers, de la simple prise en charge de la douleur, à la chirurgie, de traitements de chimiothérapie, d’électrochimiothérapie, à la radiothérapie…Le principe est d’accompagner les propriétaires dans la compréhension de la maladie et de son pronostic, dans le traitement éventuel, palliatif ou adjuvant (nous allons définir ces termes ensemble) et à la fin dans la décision d’euthanasie. Les Auxiliaires Spécialisées Vétérinaires ont un grand rôle à jouer dans tous ces moments, parfois difficiles, et notamment dans le suivi attentif de la qualité de vie de l’animal.

I- Comprendre ce qu’est un cancer

Un « cancer » est une maladie qui a pour origine une cellule dérégulée dans son fonctionnement, et qui acquiert la capacité de se multiplier de manière autonome. Cette cellule fait « colonie », lorsque le système immunitaire ne parvient pas à la détruire. Une masse cancéreuse apparaît alors, tous les organes pouvant être touchés, la peau, les nœuds lymphatiques et tous les organes internes. Lorsque la maladie cancéreuse continue à évoluer, certaines cellules acquièrent la capacité de se déplacer, franchissent les parois des vaisseaux sanguins ou lymphatiques, circulent ainsi dans le corps, retraversent plus loin ces mêmes parois de vaisseaux sanguins, et font colonie dans d’autres organes. C’est ce qu’on appelle le processus métastatique.

a. Les différentes sortes de cancers

Il existe différents types de cancer, souvent classés à partir du type initial de cellule devenue anormale : une cellule qui appartient aux revêtements de surface (comme la peau, mais aussi le revêtement des surfaces internes des organes creux (les muqueuses), comme les bronches, ou la vessie, l’utérus, etc..) est une cellule dite « épithéliale ». Les tumeurs cancéreuses émanant de ces cellules épithéliales s’appellent des « carcinomes » et ont plutôt tendance à métastaser d’abord dans les Nœuds Lymphatiques drainant la tumeur, puis, une fois que ce nœud lymphatique ne peut plus les filtrer davantage, elles finissent par gagner la circulation sanguine, et atteignent alors d’autres organes à distance : souvent les poumons, mais pas seulement. Une tumeur mammaire, par exemple, peut métastaser dans les reins, le foie, la rate, les glandes surrénales, les poumons, les os, la peau, les yeux, ou même le cerveau...

Une tumeur cancéreuse qui a pour origine des cellules dites « mésenchymateuses » touche les tissus conjonctifs, les muscles lisses ou striés, le tissu graisseux… Certaines de ces cellules à l’état normal secrètent par exemple le collagène, c’est la trame qui maintient les tissus cohésifs entre eux. On trouve ces tumeurs dans la paroi du tube digestif (tumeurs des muscles digestifs), elles peuvent émaner des parois des vaisseaux sanguins ou lymphatiques (c’est le cas des hémangiosarcomes de la rate par exemple, qui provoquent des saignements abdominaux majeurs), dans la peau (sarcomes des tissus mous, fibrosarcome du chat), dans les muscles striés, ou dans du tissu adipeux (liposarcome, qui en est la version cancéreuse, à ne pas confondre avec sa version non cancéreuse, les lipomes). On peut en trouver bien sûr dans tous les autres organes (foie, poumon, cœur…). Ce type de tumeurs, en général, métastase plutôt directement par le sang et on les trouve rarement dans les nœuds lymphatiques.

Il existe une autre catégorie de cellules, dites « rondes » parce qu’elles ne sont jamais attachées entre elles et sont libres de circuler dans les vaisseaux lymphatiques ou le sang. La plupart proviennent de la moelle osseuse. Lorsque ces cellules deviennent cancéreuses, elles ont tout de suite la capacité de voyager partout dans le corps, et ce sont des tumeurs qui s’étendent très vite partout dans les organes dits « hématopoïétiques », c’est-à-dire en lien direct avec la production de cellules sanguines (lymphocytes, plaquettes, granulocytes, globules rouges…). Ces organes comprennent généralement les nœuds Lymphatiques, la rate, le foie et la Moelle osseuse. Les lymphomes, provoquant souvent l’augmentation importante des nœuds lymphatiques, sont un exemple de ces tumeurs à cellules rondes. On peut trouver des « lymphomes » (tumeurs émergeant d’un lymphocyte, (globule blanc cancérisé) partout aussi en dehors de ces organes hématopoïétiques (peau, cavités nasales, tube digestif, cerveau, poumons, os….). Les métastases de tels cancers sont plutôt recherchées dans les Nœuds lymphatiques, la rate, le foie (le rein) et la moelle osseuse en premier. Dans cette grande famille de cancers, on trouve aussi les leucémies (tumeurs émanant d’une cellule cancéreuse de la moelle osseuse, (leucémies aigues, leucémies chronique), des myélome multiples (à partir d’une cellule productrice d’anticorps), des polycythémies vriaies (trop de globules rouges), des plasmocytomes….

Il existe enfin d’autres types de cancers, comme les mélanomes (cellules cancéreuses produisant initialement les pigment de la peau, des muqueuses ou de l’iris, par exemple), les mésothéliomes (cellules cancéreuses émanant du revêtement des cavités abdominales ou pleurales (dans le thorax), et d’autres cellules cancéreuses particulièrement « indifférenciées », proches de cellules embryonnaires capables d’acquérir toutes sortes de compétences qui les rendent souvent très agressives.

b. L’origine des cancers

Les cancers ont plusieurs causes connues : un contact « agresseur » peut modifier l’information génétique d’une cellule, comme un coup de soleil (notamment, pour les carcinomes épidermoïdes des chats à peau blanches, le long des oreilles, des paupières, ou sur la truffe, ou pour les chiens à peau blanche, les hémangiosarcomes cutanés sont connus pour être inductibles par les coups de soleil aussi). Lorsque cette mutation de l’ADN survient, elle est la plupart du temps réparée, mais parfois la mutation persiste et modifie le comportement de la cellule, qui peut parfois alors devenir cancéreuse.

D’autres agresseurs sont connus (le tabac, l’alcool, par exemple, chez les humains), et le tabagisme passif des animaux est sans doute aussi préjudiciable. Les produits de traitement phytosanitaire des champs et jardins sont aussi suspectés pour beaucoup d’être cancérigènes, et laver les animaux régulièrement peut diminuer le contact avec ces molécules par léchage. Le contact avec l’amiante aussi peut provoquer chez l’animal, plusieurs années plus tard et comme chez l’homme, des mésothéliomes.

Il existe aussi d’autres origines aux cancers : certaines mutations sont génétiquement transmises et expliquent, même si elles ne sont pas encore toutes connues, la prédisposition de certaines races, par exemple les bouviers bernois, à développer des cancers spécifiques (sarcome histiocytaire par exemple, qui peu se traduire par des masses périarticulaires, pulmonaires, osseuses, cutanées…).

Dans certains cas, certaines maladies infectieuses notamment virales peuvent aussi favoriser l’émergence de cancers, comme le FIV ou le FeLV dans le cas de certains lymphomes chez les chats.

Mais la plupart du temps, pour un animal donné, il sera difficile d’incriminer une cause initiale, et une fois le cancer en place, ce n’est malheureusement plus la bonne question.

c. Les symptômes de cancer

Un cancer peut provoquer des symptômes extrêmement variés, et malheureusement souvent très peu spécifiques (boire plus, perte d’appétit, amaigrissement, toux, éternuements, saignements de nez, vomissements, diarrhée, constipation, boiterie, douleur, troubles nerveux…). Les symptômes sont même souvent très frustres au moins en début de maladie, et souvent une prise de sang classique peut se révéler complètement normale, malgré la présence d’un cancer sous-jacent.

d. Douleur et cancer 

Les cancers ne provoquent pas tous la même douleur ; certains génèrent même probablement très peu de douleur par eux même ; l’inflammation générée par les tumeurs en évolution, l’arrêt du transit généré par certaines tumeurs digestives, la compression des tissus nerveux notamment du parenchyme cérébral par des tumeurs intracraniennes, ou de la moelle épinière par des tumeurs vertébrales ou extramédullaires, la distension des capsules externes des organes (ovaire, reins…), ou la destruction de l’os atteint par une tumeur lytique sont génératrices d’inconfort voire de douleur plus ou moins sévère ; la compression des tissus nerveux et la lyse osseuse génèrent des douleurs aigues sévères s’apparentant à celle d’une hernie discale ou d’une fracture. Il faut donc savoir écouter les propriétaires pour mesurer au mieux ce degré d’inconfort ou de douleur.

II- Comprendre les différents types de traitements

Il y a beaucoup de traitements possibles pour les différents cancers, et souvent plusieurs solutions pour un même cancer ; le vétérinaire oncologue va donc adapter son traitement à l’animal, et à son propriétaire, en fonction de critères liés à l’état de l’animal, le degré d’avancement local et à distance de son cancer, la douleur, les effets secondaires à prévoir, la disponibilité requise par le protocole, le coût…

Le pronostic est souvent disponible, par type de cancer et selon leur degré d’avancement (métastases), et en fonction du traitement choisi, en médianes de survie, et aussi en pourcentage de d’animaux vivants à 1 et 2 ans après le diagnostic. Par exemple, un chien atteint de lymphome B centroblastique de haut grade sans atteinte de la moelle osseuse aura une médiane de survie sous chimiothérapie de 15 à 18 mois selon les publications, et de 2 mois sans traitement ; cela signifie que la moitié des chiens non traités sera décédée avant 2 mois, l’autre moitié après. Etablir un pronostic plus fin de durée de vie pour un individu donné est un exercice difficile et souvent promis à l’erreur. Il est plus exact de dire qu’on essaie de prolonger au mieux la durée de vie, en se focalisant d’abord sur la préservation de la qualité de vie de l’animal. Tout cancer risque à un moment de devenir « résistant » au traitement, et de resurgir ; dans ce cas, l’issue finit souvent par être fatale.

a. La chimiothérapie à doses maximales tolérées

Elle consiste, selon les cancers et les protocoles choisis, à injecter, par voie intraveineuse stricte la plupart du temps, une molécule qui va empêcher la multiplication rapide des cellules. Le bon usage de ces molécules dites cytotoxiques tombe sous le coup de la loi, ces molécules étant cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. Il faut faire attention pendant leur phase de manipulation, et injection, hospitaliser obligatoirement l’animal pour une période de 24h, et faire signer un consentement éclairé au propriétaire sur les effets secondaires et les mesures à prendre pendant la période de « surveillance accrue » après la sortie d’hôpital de l’animal. Le propriétaire doit s’engager à les respecter pendant un temps donné après la sortie (période de « surveillance accrue »), dont la longueur dépend des molécules (arroser les urines avec de l’eau de javel diluée, ramasser les selles avec des gants et les jeter dans la poubelle ménagère, éviter le contact avec les enfants les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées, notamment). Le vétérinaire doit être déclaré à l’Ordre des vétérinaires lorsqu’il met en œuvre de tels traitements.

Différents modes d’action entrent en jeu pour empêcher la multiplication cellulaire :

  • soit empêcher la réplication de l’information génétique de la cellule (c’est à dire le doublement de l’ADN entier contenu dans une cellule) ; 
  • soit, une fois l’ADN entièrement dédoublé et les chromosomes rassemblés, empêcher la répartition égale des chromosomes dédoublés dans les deux futures cellules (poisons du « fuseau »). Le fuseau est un ensemble de protéines qui forment des rails (un par chromosome), qui permettent de répartir de manière égale de part et d’autre du pôle de la cellule en division les deux copies de chaque chromosome.

Le problème de telles thérapeutiques réside dans le fait que toute cellule en multiplication rapide est touchée par ces molécules, même les cellules normales. D’où la majorité des effets secondaires : il faut imaginer les cellules du tube digestif se multiplient très régulièrement pour remplacer les cellules abimées par les enzymes de la digestion ou les sels biliaires et refaire la surface entière du tube digestif (en gros tous les 3 jours)… De même la moelle osseuse fabrique tous les jours des cellules sanguines circulantes, le turn over des plaquettes et des globules blancs étant rapide (un peu plus lent pour les globules rouges), d’où souvent la baisse des globules blancs voire des plaquettes au « nadir », le moment temporel où l’effet d’une molécule est maximal. Ce nadir varie en fonction des molécules et des espèces. Il faut inciter les propriétaires à signaler les effets secondaires au vétérinaire, parfois, ils cherchent à les minimiser ou peuvent avoir aussi tendance à les amplifier, il est important de bien les leur faire décrire, en intensité et en fréquence.

Les protocoles sont variés, et associent souvent plusieurs molécules cytotoxiques. On monitore la réponse au traitement en mesurant les tumeurs ou leurs métastases restées en place ou en suivant leur réapparition.

b. La chimiothérapie métronomique

Elle consiste à donner tous les jours ou à jours alternés des molécules cytotoxiques, cette fois ci non à une dose capable de tuer les cellules cancéreuses, mais à une dose journalière faible qui empêche la production de nouveaux vaisseaux sanguins autour, afin d’empêcher l’apport de nutriment à la tumeur ; cette thérapeutique permet aussi de moduler le fonctionnement du système immunitaire, et on y ajoute fréquemment des antiinflammatoires spécifiques.

Ce type de traitement doit être ajusté à l’animal, cumulativement il peut empêcher la moelle osseuse de produire des cellules sanguines, notamment. Cela implique un suivi régulier de la numération formule sanguine.

c. Autres modes de traitements

L’usage des molécules inhibitrices des tyrosine-kinases (deux AMM vétérinaires disponibles, masivet et palladia) permettent parfois de compléter ou de traiter en monothérapie certains cancers, dont les mastocytomes. Leur usage implique un suivi attentif au regard des effets secondaires possibles et parfois sévères.

Il existe aussi d’autres techniques de lutte contre les cancers, comme la radiothérapie, l’iodothérapie (pour les masses et ou les cancers de la thyroïde), l’électrochimiothérapie, l’immunothérapie… Ces techniques sont peu disponibles en France, mais permettent d’augmenter significativement l’espérance de vie pour les animaux atteints par des cancers particuliers et parfois peu sensibles aux chimiothérapies traditionnelles (carcinomes nasaux, mélanomes, fibrosarcomes, carcinomes épidermoïdes…).

III- Comprendre le rôle essentiel de l’ASV dans la prise en charge de la maladie, entre l’animal, le propriétaire et sa famille, le vétérinaire référant et le cancérologue.

Le dialogue avec un propriétaire dont l’animal est atteint de cancer est un dialogue particulièrement complexe. Il faut en premier lieu faire attention que l’ensemble de l’équipe parle d’un discours commun et homogène; sinon, le doute s’insère, la confiance ne se met pas en place, et le propriétaire se démotive voire change d’interlocuteur. Il est important de comprendre qu’un propriétaire attaché à son animal et capable de se lancer dans un traitement anticancéreux a besoin d’un soutien de la part de l’équipe, d’être rassuré sur les effets secondaires et leur prise en charge, et sur la qualité de vie de son animal. La maladie doit s’aborder de front tous ensemble, en impliquant le propriétaire, avec le vétérinaire soignant, les équipes soignantes et le cancérologue, et il est important que le propriétaire se sente inclus et accompagné dans les choix de soin et dans le suivi.

a. Connaître le lien d’attachement à l’animal

Plusieurs études ont montré qu’un propriétaire se lançant dans des soins de cancérologie a un degré d’attachement très important à son animal ; sans ce lien, souvent, la réponse sera « je ne veux pas le voir souffrir », ce qui cache en réalité souvent « je ne peux pas me le permettre financièrement », « je n’ai pas envie de donner mon temps » et aussi, en sous-jacent, un moindre attachement à l’animal. Il n’est pas question dans ces cas de culpabiliser le propriétaire, un cancer reste une maladie le plus souvent associée à pronostic fatal à plus ou moins court -moyen terme, mais de bien repérer les propriétaires attachés à leur animal et alors de leur donner le meilleur de l’équipe : l’ASV a un rôle majeur dans ce cas quand elle connait depuis longtemps le propriétaire et son animal et peut amplifier sa motivation au soin.

b. Savoir relayer les informations importantes au vétérinaire

Souvent, l’expérience montre que les propriétaires ne disent pas la même chose aux ASV et au vétérinaire. Ainsi, lorsque le propriétaire n’ose pas parler des effets secondaires au véto, mais en parle aux ASV, n’ose pas dire au vétérinaire qu’il n’a pas compris ce qu’il devait faire ou les prochaines étapes de soin, ou se mélange dans les médicaments à donner malgré l’ordonnance, ou n’ose pas dire qu’il n’arrive pas à les administrer…  Sans interférer dans le discours technique tout en sachant rassurer et réexpliquer l’ordonnance ou les modes d’administrations possibles, il est extrêmement important de relayer tous ces messages au vétérinaire !

c. La qualité de vie

Souvent, les animaux ont des phases de perte d’appétit, et nausées. L’alimentation peut devenir un problème majeur. Or il est important que l’animal mange. Par contre, il faut éviter autant que possibles tous les produits sucrés (sucre lents ou rapides), comme le pain, les biscottes, la confiture, les madeleines…. Mieux vaut leur conseiller, en accord avec le vétérinaire, des compléments alimentaires gras riches en omega 3 et protéinés.

La qualité de vie par ailleurs se mesure selon plusieurs grilles ; Une bonne grille doit pouvoir évaluer l’appétit, la régularité des selles, et des urines, la respiration normale, la présence ou non de douleur, les changements éventuels d’habitude pour dormir, manger, ou de comportement, la tendance à l’isolement, et l’intérêt pour les membres de la famille et pour les congénères. Si l’un de ces points venaient à se modifier, dans le discours tenu à l’ASV par le propriétaire, il est aussi important de le relayer au vétérinaire. Ainsi, vous pouvez aider le vétérinaire en signalant après avoir discuté avec le propriétaire, les habitudes de vie, de jeu et d’interaction avec ses congénères ou les humains, et aider ainsi à repérer les changements sous traitement ou lors de l’évolution de la maladie cancéreuse : ainsi, un chien qui adore sauter dans la voiture dès qu’on ouvre la porte, ou qui adore aller gratter autour du chene voisin, ou sauter pour attraper une balle, …

d. Attention à respecter la législation

L’opuscule disponible sur le site du Consei National de l'Ordre des vVtérineires (CNOV) reprend très bien les points à respecter lors de l’hospitalisation des animaux pour une chimiothérapie, et notamment en ce qui concerne la commande, le stockage, la tenue à porter et les précautions à prendre lors de la contention (tenue obligatoire) et de l’injection (systèmes clos), puis lors de l’hospitalisation et du nettoyage des cages.

IV- Conclusion

En conclusion, l’ASV a un rôle pivot dans le suivi de la maladie cancéreuse, et aussi dans la motivation des propriétaires à traiter ‘encourager les propriétaires à se lancer dans le traitement lorsqu’ils sont attachés à l’animal). Il faut savoir que dans des études faites aux Etat- Unis après la mort d’un animal cancéreux, plus de 80% des propriétaires étaient contents d'avoit fait traiter et seraient prêts à recommencer pour un autre animal : le cancer est (presque) une maladie comme une autre….

Pas de conflit d'intérêt déclaré.

> Savoir expliquer les effets secondaires des traitements de chimiothérapie

Claire BEAUDU-LANGE
Clinique vétérinaire de la Pierre Bleue
35550 Pipriac

Comme nous l’avons vu précédemment, la majorité des molécules utilisées pour les chimiothérapies empêchent de manière non spécifique la multiplication des cellules : les effets secondaires touchent essentiellement les organes contenant des cellules en multiplication rapide, comme le tube digestif, la moelle osseuse, la peau. D’autres effets secondaires sont liés à une toxicité plus directe sur certains tissus : le cœur, le cerveau, les reins….

Chacun des effets secondaires potentiels est répertorié dans une publication qui fait référence pour tous les oncologues, et permet de grader l’intensité des effets secondaires : le grade I, ne nécessitant pas de traitement, le grade II, en nécessitant un mais sans hospitalisation, le grade III nécessitant une hospitalisation, le grade IV, sévère, nécessitant un traitement d’urgence et le grade V correspondant à la mort de l’animal.

Dans une publication récente publiée par l’équipe d’oncologues de le l’école vétérinaire de Lyon, les effets secondaires sont fréquents (tout grade confondus), pas nécessairement présents àaprès toutes les séances de chimiothérapie, et la mort peut survenir dans 4% des cas. Ils sont sérieux dans 30% des cas, et peuvent parfois inciter le propriétaire à arrêter le traitement, ou à se démotiver.

Connaitre et pouvoir prévenir ces effets secondaires est donc fondamental.

I- Effets sur la moelle osseuse

Les molécules cytotoxiques touchent toutes la production de cellules par les organes hématopoïétiques, en premier lieu la moelle osseuse, qui produit globules rouges, plaquettes, et globules blancs.

En règle générale, ces effets sont réversibles, et de courte de durée. Le pic d’effet dépend de l’espèce traitée et de la molécule : par exemple, les globules blancs sont au plus bas (« nadir ») à 7 jours chez les chiens et 10 jours chez les chats suite à une injection de doxorubicine (autre nom, adriblastine, ou hydroxydaunorubicine). Pour le carboplatine, le nadir est de 15 jour chez le chien, et de 21 jours chez le chat ; pour la lomustine, ce peut être encore plus long.

Les globules blancs baissent après une chimiothérapie, c’est normal, mais il ne faut pas qu’ils baissent trop : ainsi, une baisse en dessous de 1000 neutrophiles nécessite une surveillance de la température rectale de l’animal deux fois par jour par les propriétaires, une baisse des neutrophiles en dessous de 500 à 750 peut provoquer de la fièvre, et nécessite souvent un traitement antibiotique de soutien pendant quelques jours, avec une hospitalisation sous perfusion. Il est donc important de pratiquer une prise de sang (numération formule) au nadir de chaque molécule, et le jour ou la veille de la chimiothérapie suivante : certaines molécules ont parfois un effet plus long sur les blancs, ou sur les plaquettes, comme la lomustine, ou le carboplatine. Il faut alors décaler la séance de chimiothérapie, si, au jour prévu de la chimiothérapie, il n’y a pas assez de globules blancs ou de plaquettes.

Une anémie peut survenir au long cours d’une chimiothérapie, et doit être surveillée et prise en charge aussi.

II- Effets sur le tube digestif

De même, les effets digestifs (d’abord nausée, perte d’appétit, parfois vomissements dans les 1 à 5 jours suivant la chimiothérapie, et parfois, un peu plus décalé après la séance, diarrhée, parfois hémorragique) sont fréquents dans toutes les chimiothérapies. Il faut les surveiller et les prendre en charge afin que les chimiothérapies ne se répercutent pas progressivement sur la quantité de calories ingérées, avec un risque d’amaigrissement délétère sur un chien en maladie cancéreuse.

Il est important d’interroger le propriétaire sur les habitudes de consommation de l’animal (pâtées, croquettes, alimentation autre, ménagère…). Il est important de ne pas changer ses habitudes alimentaires en hospitalisation (il est d’ailleurs controversé de placer l’animal à la diète avant les chimiothérapies), afin de ne pas déclencher de trouble digestif supplémentaire, notamment les diarrhées. Il est donc conseillé de demander au propriétaire d’amener la nourriture habituelle de l’animal, en la conservant dans de bonnes conditions (surtout en cas de pâtées ou d’alimentation ménagère), pour sa bonne conservation.

Une prescription de maropitant peut être utile en cas de vomissements, et doit alors être commencée lors des chimiothérapies suivantes, préventivement.

En cas de diarrhée légère, un traitement à base de pansement (smectite) et de complément de flore intestinale suffit souvent ; en cas de diarrhée hémorragique, il faut mettre l’animal sous perfusion et prévenir les complications infectieuses sous antibiotiques.

En cas de méléna (selles noires, du fait de la présence de sang digéré dans les selles), il faut d’emblée en avertir le vétérinaire, car cela peut être dû à un ulcère digestif, qui peut perforer, ce qui devient alors une urgence. Ce type d’accident arrive parfois sur les animaux placés sous antiinflammatoires anti cox-2.

III- Effets divers

a. Effets secondaires cardiaques

Certaines molécules sont cardiotoxiques : notamment la doxorubicine, qui diminue la capacité contractile du muscle cardiaque. Il est important de conduire la chimiothérapie sous perfusion, lente (si possible >30 minutes, le mieux sur 60 minutes). Il est recommandé pour éviter au mieux cet effet secondaire de ne pas dépasser une quantité donnée de cet agent (en cumulé) par animal, d’où le chigffre classique de 6 chimiothérapies maximum avec cette molécule pour un animal sur sa vie entière ; et de surveiller la capacité contractile du cœur pour toutes les séances sur les chiens à risque de cardiomyopathie dilatée (Cocker anglais, Dobermann,..) ou de procéder à un suivi de l’échographie cardiaque avant la premiere séance et avant la quatrième sur tous les chiens, même sans souffle.

b. Effets sur la fonction rénale

La doxorubicine, ou le carboplatine peuvent avoir des effets toxiques sur la fonction rénale ; notamment, la doxorubicine sur les chats. Il faut donc monitorer cette fonction rénale en suivant les paramètres sanguins (creatinine, ou SDMA, au choix), et les paramètres urinaires (densité urinaire, protéinurie). Il est important pour prévenir ces effets, de perfuser l’animal après la chimiothérapie pendant son hospitalisation.

c. Effets sur la vessie

Le cyclophosphamide, utilisé dans certains protocoles avec la doxorubicine dans les tumeurs mammaires, ou dans les chimiothérapies de lymphomes de haut grade, ou en chimiothérapie métronomique, peut montrer une toxicité vésicale, se traduisant par des signes de cystite résistant souvent au traitement. Il faut vérifier dans ce cas l’absence d’infection urinaire (favorisée par la chimiothérapie, qui est une forme de traitement immunosuppresseur), et en l’absence d’infection, changer de traitement de chimiothérapie et ne plus l’utiliser sur cet animal. Ces cystites peuvent être en partie prévenues par la prescription de diurétiques (furosémide), mais lorsqu’elles apparaissent, elles peuvent parfois mettre 2 mois à disparaître, et c’est très inconfortable.

Il faut absolument éduquer le propriétaire à en repérer les premiers signes, de manière à prévenir au plus tôt cet effet secondaire très inconfortable pour l’animal en changeant si nécessaire rapidement de traitement.

d. Risque MDR (multidrug resistant)1

Il existe aussi une toxicité particulière de nombreuses molécules, dont la quasi-totalité des molécules de chimiothérapie, chez les chiens mutés MDR1 (Colley, Border Collie, Berger australien…  mais aussi chez d’autres chiens, notamment des chiens croisés, voire des races auxquelles on ne penserait pas). Chez ces chiens, la pompe à efflux codée par ce gène est dysfonctionnelle, et les molécules toxiques s’accumulent dans les cellules, notamment celles du cerveau, et ces cellules, de ce fait peuvent mourir, d’où des effets nerveux très graves. Un animal muté pour les deux copies du gène (homozygote muté) ne peut quasiemnt recevoir aucune chimiothérapie sans risque (sauf peut être du cyclophosphamide à dose très diminuée). Un animal hétérozygote est à risque d’effets secondaires majeurs, et l'usage de la chimiothérapie doit être raisonné et surveillé de très près, avec une adaptation des doses. Quand vous voyez un chien arriver pour cancer à l’accueil, pensez s’il s’agit de races à risque, de demander si cet animal a été testé pour cette mutation, et de le relayer au vétérinaire.

III- Eduquer le propriétaire

Il est inutile voire dangereux de nier les effets secondaires de certaines chimiothérapies auprès des propriétaires ; en revanche, démystifier ces effets secondaires, en expliquant que la plupart du temps ils ne sont pas graves et soit faciles à prévenir, soit à prendre en charge sans entacher la qualité de vie de l’animal est important. Il faut aussi éduquer les propriétaires dans leur surveillance rapprochée au retour à la maison, dans le fait qu’il faut prévenir dès que les effets secondaires surviennent et non d’attendre d’en parler la séance suivante, et noter leur sévérité (combien de vomissement par jour, combien de selles liquides, …), et que cela va aider le trio vétérinaire -ASV- propriétaire à mieux les prendre en charge, et à faire que la chimiothérapie reste confortable et sereine pour tous, et surtout pour le principal intéressé : l’animal.

Lorsque les propriétaires en parlent aux ASV en arrivant à l’accueil, parfois ils n’osent pas en parler au vétérinaire, soit croyant que le message a été transmis, ou bien ne voulant pas « embêter » le vétérinaire avec des histoires de pipi-caca…Il est donc indispensable de relayer ces informations précisément au vétérinaire avant la consultation, afin qu’il soit au courant !

IV- Conclusion

Les effets secondaires existent, mais la plupart du temps sont peu sévères ; on peut les prévenir pour certains, les prendre en charge efficacement pour d’autre, et aider l’animal à conserver une bonne qualité de vie pendant sa chimiothérapie. Il a d’ailleurs été montré que cette qualité de vie, souvent détériorée au moment du diagnostic de la maladie, s’améliore sous traitement de chimiothérapie. Alors, n’en ayez plus peur, et vous accompagnerez mieux le propriétaire inquiet et son animal.

Pas de conflit d'intérêt déclaré.